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LA ROSE

 

ILLUSTRATION de MARIE

 

 

À

l'âme

des

Fleurs

dans

l'Univers !

 

 

 

ROSE

 

Rose

D'Amour,

Chose

D'un jour,

Frêle,

Etends

L'aile

Aux vents ;-

Brise

Ton cœur

D'or

A la brise !

 

 

 

TA FLAMME…

 

Âme, par l'Âme, reconnue,

Ta Flamme, - ô Rose,- dans la nue,-

Comme un flot de Lumière nue !

 

 

 

LES ROSES MEURENT DANS TES BRAS…

 

Les Roses meurent dans tes bras ;

Les Roses meurent à brassées :

A l'odeur tu reconnaîtras

Toutes leurs âmes embrassées !

 

 

 

BELLES ROSES…

 

Belles Roses des soirs défunts,

Lorsque le Songe vous visite

Et dans votre Âme ressuscite

La seule Nuit qui précipite

Le cœur des Astres dans sa fuite,-

Vous survivez de vos parfums !

 

 

CETTE ROSE…

 

Pour Gine.

 

Cette Rose, comme un regard

De pur silence, qu'elle pose

Sur ton attente, quelque part

Au fond de ta chère Âme, n'ose

Te révéler sa flamme, à cause

De son irrémédiable dard !

 

 

N'ÉCOUTE PAS…

 

N'écoute pas toutes ces gloses

Qui ternissent l'âme des choses

Dans la tendresse du matin ;-

Il n'est d'inexprimable Rose,

Au grand Soleil des jours éclose,

Qui ne puisse en ton cœur, sans cause

Et par pure métamorphose,-

Devenir Songe d'or soudain !

 

 

 

LA ROSE TENDRE…

 

Que vous dira la Rose tendre

En son inaltérable Amour,

Sinon que l'on ne peut surprendre

Semblable ardeur, en nul séjour,

De l'Ombre obscure à nous défendre,

Comme on voit le Soleil descendre

Sur les rivages d'alentour,

A celle-là que, sans détour,

D'une douceur à s'y méprendre,

Est venu pour toujours répandre,

En votre propre cœur, le Jour !

 

 

O ROSE,-

 

Moins vive Épine, sur ta tige,

Que Celle dont mon Cœur s'afflige !…

 

 

 

« DOUCE-AMÈRE »

 

Ah ! loin des Astres de la Mer !

Cette Rose, dans le ciel clair

Et toute dans le vent légère ;

Comme un parfum de l'éphémère

Ou comme un feu dans le désert ;-

Que l'on appelle « Douce-Amère » !

 

 

 

LA ROSE INEXPRIMABLE…

 

O Mer inévitable où le désert s'émeut

De voir l'Ombre monter d'un tel Soleil de feu

Qu'il m'envahit, parmi la Rose inexprimable,

Comme un Château que l'on dirait, dans l'air, de sable !

 

 

 

LA ROSE, AU VENT LÉGER…

 

La Rose, au vent léger, dans l'or, qui la vint voir :

« Demain, tu me perdras, sans t'en apercevoir. »

 

 

DES ROSES…

 

Des roses, sur un mur brûlé par le soleil,

Respirent l'altitude, en elles, du sommeil ;-

Lorsque l'ombre s'égare en la splendeur des choses

Et qu'elles ne sont plus, les roses, que des Roses !

 

 

COMME ILS ALLAIENT…

 

 

Comme ils allaient, parmi les ruines et les Roses,-

Des Roses, ils voyaient l'or des métamorphoses !

 

 

 

SONGE Á LA FIN D'UN JOUR…

 

Pour Gine.

 

Songe, à la fin d'un jour saignant comme un beau fruit,

Chère Amour, à genoux dans l'ombre coutumière,

Mais l'âme tout entière offerte à la lumière,

A respirer encore, en sa splendeur dernière,

Le visage empourpré des Roses de la Nuit !

 

 

TELLE LA ROSE…

 

Pour Gine.

 

 

Telle la Rose sur le sable

Et qu'effleure en secret le vent ;-

Ton Âme, en moi, reconnaissable,

En sa Soif indéfinissable

Et son Mystère,- comme avant !

 

 

ET LE TEMPS, ÉGARÉ…

 

 

Et le Temps, égaré sur des lèvres de Roses,

S'apprête à respirer l'air des Métamorphoses !

 

 

 

QUI SUIS-JE ?…

 

Qui suis-je ? La Rose.

Où vais-je ? Ne sait

Le vent, et pour cause !

Moi,- si l'on savait !-

Où mon pied se pose,

Je m'élève, chose,

Vers Dieu,- le Parfait !