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Audureau (Jean)

Baudry (Gilles)

Cadou (Hélène)

Gélineau (Joseph)

Jeanneau (Augustin)

Kerhoas (Emilienne)

Menuhin (Yehudi)

Rivière (Jean)

Thibon (Gustave)

 


Hourlier (Jean) : Gyne!...

 

 Le Grand Prix de Poésie

 

Deux lettres de Yehudi Menuhin

 

Liverpool, le 15 mai 1980

 Cher et grand maître Maurice Courant

Merci pour m'avoir renouvelé, aiguisé cette conscience de l'universelle extase qui reste Présence inséparable de nos jours et de nos nuits. L'instant qui contient le "toujours" - l'éternel, nous échappant, passager, - ces paradoxes - résultats du désir et de l'obligation de traduire l'âme en chair, de vouloir vivre la mystère qui nous meut - vous avez réveillé cette nostalgie de l'infini qui est, à la fois l'amour que j'éprouve pour ma femme - et l'Amour tout court.

Avec toute ma reconnaissance et mon admiration, accompagné de vos poèmes, en tournée, je reste, respectueusement,

votre Yehudi Menuhin.

 

 

Londres, le 22 septembre 1985

Cher et merveilleux poète Maurice Courant

Vos poèmes me remuent au plus profond de mon coeur. Je ne me souviens pas quand vous m'avez dédié "Amour de mon amour"- mais depuis que je l'ai, et souvent tous les jours, je trouve de ces phrases qui seraient incompréhensibles sauf directement à cette ivresse immolante et croyante qu'est l'Amour.

Vous la vivez, autrement vous n'auriez pas pu écrire,- concevoir, ces images si riches en puissances évocatrices.

Excusez-moi d'avoir tardé si longuement à vous remercier - mais j'ai voulu que ma reconnaissance soit imprégnée de votre émotion.

Merci

Yehudi Menuhin

 

Joseph Gélineau

(A propos d'ELEGIE POUR GINE)

"On peut ouvrir n'importe où et se laisser emporter jusqu'où l'on ne savait pas."

 

Hélène Cadou

(A propos d'ELEGIE POUR GINE)

"Sous le signe de Notre Dame de Béhuard qui veilla, aussi, sur René et moi, vous écrivez des poèmes parés de lumière, une impressionnante nef éclairée de part en part."

 

Jean Audureau

(Dédicace de la nouvelle version de "A Memphis il y a un homme d'une force prodigieuse.")

A Maurice Courant

le poète de l'exaltation de la rose.

A celui

qui par la profondeur de sa pensée
la perfection de son art

m'apaise

me donne une si belle
si juste lumière.

Oui, pour vous seul ! ma reconnaissance !

Vous! poète de la Sérénité
de l'éclat du jour qui meurt.

Et pour vous remercier,

la tragique histoire de Kate Bantier et de ses enfants

Votre ami
Jean Audureau

 

 

Gilles Baudry

 

Oui, vous êtes un poète dont le langage est le royaume: intensité, diaphanéité, une perfection minérale. En outre, une grande rigueur d'écriture et de composition donne du prix au moindre fait, à la moindre intuition métaphysique.

 

Augustin Jeanneau

(Introduction à la poésie de Maurice Courant)

De cette poésie, quels sont les thèmes majeurs? Ceux qui existent depuis toujours, c'est-à-dire ceux qui n'ont cessé et ne cesseront jamais de nous émouvoir au plus profond de nous-mêmes : Dieu, l'amour, la nature, l'inquiétude de notre destin, l'attrait ou l'effroi de la mort.

Les poèmes se présentent sous forme d'instantanés, de brefs éclairs, de feux scintillant à la lumière de pierres précieuses, et qui, dans l'indissoluble unité d'un microcosme réduit parfois au quatrain, expriment une sorte d'osmose, d'oscillation entre l'objet concret dont on part et le mouvement de l'âme auquel on aboutit.

 

 

Emilienne Kerhoas

 

Merci pour vos poèmes d'une incroyable beauté: cristal de roche, cime de neige et d'azur, arête vive séparant l'ombre et la lumière, mobilité des faces pures captant le fuyant paysage qui se reforme ailleurs doré par le soleil de Dieu.

 

Jean Rivière

(La Vie Simple)

Je remercie le poète Maurice Courant qui a ranimé la flamme à une époque où personne n'y veillait.

 

A Maurice Courant

le premier qui soit venu en mon lieu pour m'encourager de toute sa vigueur, m'assister de ses conseils et m'éclairer de sa main avec une Lumière très haute.

 

Gustave Thibon

(Extraits de la première lettre de Gustave Thibon, en réponse à celle que Gine lui avait envoyée, le 14 décembre 1950, de Saint Marcel d'Ardèche)

Je suis profondément touché par des poèmes comme "Les jardins la nuit",..."Les Grands Lévriers"..."Postlude" et d'autres encore où l'originalité du rythme s'allie à la profondeur de la pensée.

Il y a quelque chose de douloureusement triste dans votre poésie, et en même temps le ... le plus apaisant.

Cette antinomie est essentielle, je crois, à votre tempérament poétique. c'est elle qui vous donne ce sens de la Transfiguration, de la rédemption possible de toute chose qui doit monnayer tout art authentique.

 

(Préface de Ténébreuse Lumière)

On sent, sous le grain serré du style, comme une palpitation incessante d'ailes captives...

Poésie intellectuelle, m'a dit un lecteur distrait après avoir parcouru ces pages. Non pas, ai-je répondu, mais décantation de la sensibilité par la pensée. Et par la pudeur : aucune trace d'exhibitionnisme lyrique dans ces poèmes qui resplendissent comme des secrets ciselés. Mais que d'angoisse, que de conflits, à peine dominés se devinent par transparence sous l'apaisement final! Les puissances du mal et de la nuit ont laissé dans ces vers la marque de leur étreinte, et si le poète a vaincu, ses blessures témoignent de la longue incertitude du combat...

...Témoin véridique du monde intérieur et parfait ouvrier de la beauté sensible, il nous offre ce don inestimable : la limpidité dans le secret.

 

 

 



Jean HOURLIER

 

En l'honneur de GINE,

la Femme de mon ami le poète Maurice Courant,

pour son 80ème anniversaire.

 

 

Gyne ! par la tendresse et l'algèbre à ce rang,

Inspiratrice ! d' Océans, que j'imagine

Nuits affamés d'astres amers et dévorant

Entre leurs bras le coeur et le tourment de GINE !

 

Jean HOURLIER

10 Février 2003